La course dans la course : comment les équipes s’engagent sur les questions climatiques

Le Tour de Suisse réunit 42 équipes cyclistes professionnelles (23 hommes et 19 femmes) pour 10 jours de compétition à travers le pays. Plus de 250 athlètes y participent, ainsi que trois à quatre fois autant de personnel voyageant avec des voitures de soutien, des bus et des véhicules techniques.

Nous estimons qu’environ 5 % des émissions de CO2 de la semaine de course proviennent des activités des équipes. À cela s’ajoutent les émissions liées aux déplacements, souvent sous la forme de vols internationaux pour les athlètes. La majorité des émissions des équipes sont inévitables, mais des réductions sont possibles dans plusieurs domaines.

En mars 2023, nous avons demandé à toutes les équipes participant à la course quelles étaient leurs initiatives sur le climat, et notamment si elles réduisaient les émissions liées à leurs déplacements.

Initiatives sur le climat des équipes
Nous sommes agréablement surpris par le fait que la durabilité est déjà un sujet important pour de nombreuses équipes, même si le niveau d’engagement varie considérablement d’une équipe à l’autre. Les équipes disposant de budgets plus modestes semblent avoir plus de mal à se concentrer sur le développement durable. Le succès dans les courses reste l’objectif principal. Cependant, les petites équipes ont également une empreinte plus faible. Comparées aux équipes du World Tour, les équipes continentales ont moins de ressources à leur disposition. Cela peut se traduire par contre par la mise en œuvre de politiques de voyage économiquement rationnelles mais également bénéfiques pour l’environnement. Limiter les vols aux courts trajets en est un exemple. Un autre exemple consiste à ne pas utiliser de bus lorsque c’est possible, ce qui peut avoir un impact important sur les émissions totales.

Les équipes disposant de budgets plus importants et de sponsors très actifs en matière de développement durable sont naturellement plus avancées. Quelques équipes vont jusqu’à mesurer leurs émissions, ce qui les aide à hiérarchiser leurs actions. Nous voyons de plus en plus d’équipes installer des panneaux solaires sur les véhicules d’assistance, par exemple. Plusieurs équipes organisent des journées de plantation d’arbres hors saison pour leurs athlètes et leur personnel, ce qui présente l’avantage supplémentaire de renforcer les liens entre les membres du groupe.

Les sponsors jouent un rôle décisif
Il semble important d’avoir un sponsor qui soutient les efforts de durabilité. Les programmes de plantation d’arbres, par exemple, sont souvent organisés en partenariat avec un sponsor. Les sponsors peuvent également fournir les ressources nécessaires à la mise en place d’une stratégie de développement durable. Ce partenariat génère les solutions les plus innovantes. Par exemple, une équipe met chaque année aux enchères un cadre de vélo ou d’autre matériel technique. Les recettes sont directement affectées à des programmes environnementaux. C’est un excellent moyen d’avoir un impact, tout en sensibilisant le grand public.

Dans l’ensemble, nous constatons que de nombreuses activités se déroulent au sein des équipes. Cependant, nous n’en sommes qu’au début du voyage. Pour les équipes qui commencent à s’attaquer aux questions climatiques, il semble souvent difficile de savoir sur quoi se concentrer. Avec cet article et les exemples individuels qui suivront, nous espérons offrir quelques conseils à ceux qui souhaitent en faire plus ou qui sont à la recherche d’idées et d’orientations.

De plus amples informations sur les initiatives des équipes seront bientôt publiées sur la page de durabilité de TdS.